P S G, un mal pour notre société …
Ne vous méprenez pas, je ne vais pas me lancer dans une diatribe contre un club étendard du pétro-football. Pas plus d’ailleurs que je ne m’étendrai sur cet été d’overdose sportive. Bien au contraire, et au risque de passer, une ultime fois, pour un grincheux patenté ou un râleur verbal, je ne peux m’empêcher de mettre en parallèle cette grande fête du sport, et des sponsors, et ce chiffre brutal : selon le baromètre Unicef France et Fédération des acteurs de la solidarité, plus de 2000 enfants sont contraints de dormir à la rue en France, faute de places d’hébergement d’urgence disponibles ou adaptées. De manière vertigineuse, cela signifie, peu ou prou que, pendant que le monde entier avait les yeux sur la capitale, alors que des milliards ont été dépensés, certes nous en mesurerons, nous le souhaitons tous, les retombées économiques, les effets du ruissellement se font plus qu’attendre pour ces enfants et leurs familles.
D’après une note publiée par le cabinet de conseils Asterès en mars dernier, le coût de l’organisation des Jeux olympiques de Paris devrait s’élever à 11,8 milliards d’euros. Même si la règle de trois n’est pas votre tasse de thé, il est facile, peut-être trop d’ailleurs, de se dire que cet argent aurait pu servir autrement. Ou encore, pour ne pas froisser le cœur des économistes et des bien-pensants libéraux, si on sait trouver des fonds pour du superflu, comment ne pas en trouver pour l’essentiel. Notre gouvernement, enfin ce qu’il en reste, n’en prend apparemment pas le chemin. Toujours enfermé dans un dogme budgétaire rigide et insensible, toujours au cœur de ce mois d’août décidément bien chargé, décide une coupe de 1,8 millions d’euros et la suppression de 400 postes d’éducateurs au détriment de la protection des mineurs. Je pourrais continuer ainsi jusqu’à ressentir une véritable nausée.
Il est plus important de rassurer les marchés, d’obtenir une bonne note à je ne sais plus quel indicateur de performance, voire flatter les sponsors que de s’attaquer aux causes mêmes de nos difficultés. Deux chercheurs britanniques, Kate Pickett et Richard Wilkinson, ont étudié l’impact des inégalités sur les différents maux (maladies, violence, anxiété, drogue, …), et leur conclusion tombe comme une sentence : elles sont un « polluant social général » de notre société. Si la devise olympique affiche partout le plus vite, plus haut, plus fort, ensemble, j’ai bien peur que nous ne devions y ajouter maintenant : plus bas…
Difficile dans ce contexte de continuer à avancer pour vous faire partager nos découvertes. Pourtant, une fois encore, ce sont les acteurs d’ici qui nous redonnent espoir. Le Bois du Roc à Sommières, nous apporte en cette fin d’été, une grande bouffée d’optimisme, toujours dans la volonté d’avancer, l’équipe de David Schuver, avec une formidable Aurore Montiel à la direction artistique, vient d’ouvrir un tout nouvel espace, attirant, magique et féérique, pour accueillir les aventuriers en herbe, entourés de leurs parents. Tout est conçu, pensé, créé pour être en totale harmonie avec la nature environnante. Un impact réduit pour un effet garanti !
Autre bouffée de fraicheur et de dynamisme avec l’aventure du Domaine du Brusquié crée par Blandine Ruelle et Anthony Gasser sur la commune de Saint Mamert. Ces deux vignerons, à la démarche la moins interventionniste possible, nous propose leurs cuvées autour de qui pourrait être leur mantra : à la cave, comme à la vigne, la Nature a tous ses droits ; l’Homme étant le simple locataire, humble et passionné, à l’écoute du vivant. Un domaine à suivre, bien évidemment.
Enfin, comment ne pas mettre en lumière cette formidable énergie au service de l’Autre, ce moteur de vie, comme un remède contre certains maux de notre société, souvent décrite comme inerte et repliée sur soi, qui se dégage de tous les membres du Lions Club Sommières Vidourle Vaunage. Portés par leur engagement, ils et elles sont la preuve vivante qu’en se tournant vers les autres, avec cet altruisme comme version cardinale, la vie est le bien le plus précieux qui nous est confié. Un élixir de jouvence à la portée de tous !
Bonne rentrée, bonne lecture. Merci pour tout !
Vincent COULON