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lexique bouvine
Viedourle mag’ #93 juillet/août 2024

Le feu, ça brûle ?

Nous voici donc, comme chaque année, au début de l’été. Il a été long à venir, la pluie s’invitant plus que de raison au calendrier printanier. Au moins, la nature en aura profité, du moins l’espère-t-on pour se refaire une santé, reconstituer quelques réserves avant les chaleurs qui ne devraient pas manquer d’assommer nos prochaines semaines. Comme chaque année notre région s’est préparée à accueillir touristes, visiteurs, amis et familles, venus dans le Sud pour se détendre, se cultiver, se prélasser, s’activer ou encore se reposer, après une année, comme à toute autre pareille, chargée en difficultés et autres tracas. Le temps des vacances, le temps de l’été, c’est le temps de l’insouciance, le temps du farniente, et c’est toujours aussi enthousiasmant que de s’y replonger. Cette césure estivale doit également contribuer à recharger nos batteries, à retisser des liens familiaux, à découvrir d’autres paysages, d’autres saveurs, d’autres senteurs. On vit l’été, on le respire, on le hume et on le déguste. Ne boudons pas notre plaisir et soyez assurés que tous nos partenaires ont fait le maximum pour vous faire passer les meilleurs des moments.

Si la tradition de la Bouvine est fortement implantée dans ce coin du Languedoc, il nous a paru important d’en redonner un lexique accessible non seulement aux touristes qui vont, pour certain découvrir cette culture locale et si particulière, mais également à beaucoup de nos lecteurs régionaux. En effet, certains vocables sont tellement passés dans le langage commun qu’il est possible d’en oublier la signification exacte. Il n’y aura pas d’interrogation écrite, mais vous pourrez ainsi, sur chaque programme, chaque affiche de fête, avoir les clés pour parfaitement décrypter les réjouissances à venir. Pour ce qui est de la famille Sauvaire, bien connue dans notre région pour être un acteur dynamique et créatif au service du tourisme de qualité, l’épopée familiale continue sa déclinaison camarguaise, autour du feu de l’alambic, avec le feu de spiritueux authentiques. La Maison Fluide vous attend, au bord du canal, à deux pas des remparts séculaires d’Aigues-Mortes, pour déguster ses spiritueux bio au riz de Camargue, Gin, Vodka mais aussi du rhum aux senteurs des douces pâtisseries de le grand-mère de Pascal et Frédéri.

Voilà il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de belles lectures, de belles rencontres, un très bel été dans ce joli coin de France…

Mais voilà qu’au moment où j’écris ces quelques lignes, de sombres et inquiétants nuages s’amoncellent dans le ciel languedocien avec une tendance à la généralisation sur le reste du pays. Après quelques rudes coups de tabac au début du mois, voilà qu’un cataclysme nous est tombé dessus au soir du 9 juin. Par un caprice d’on ne sait quel Dieu de l’Olympe, le ciel nous est tombé sur la tête, comme le craignaient, semble-t-il, nos ancêtres les Gaulois. À peine le temps d’encaisser la secousse sismique qu’il faut se remettre à l’abri dans nos petits abris du dimanche, pour laisser parler certaines idées, au risque de s’y brûler… C’est l’angoisse qui prend le pas sur la joie d’un été prometteur, la crainte de jours difficiles apparaît comme un triste et malveillant épouvantail. Les sirènes nous promettent toutes le meilleur comme le pire, sachant que le pire est toujours à venir.

Mamie, le feu ça brûle ? Bien sûr mon petit, ce n’est pas la peine d’essayer pour t’en persuader. Fais-moi confiance, il n’y a pas si longtemps, nous avons été beaucoup à souffrir de ce feu qui couve… Moi qui pensait que nous étions guéri ! Bon été tout de même…

Vincent COULON

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